Les difficultés de recrutement chez les cadres se confirment
En ce moment, il ne se passe pas une journée sans que la presse et les réseaux ne fassent écho aux difficultés de recrutement de cadres auxquelles sont confrontées les entreprises. Les difficultés de recrutement additionnées aux tensions rencontrées sur le marché de l’emploi se sont accentuées depuis la sortie de crise sanitaire. D’après l’APEC près de 4 TPE et PME sur 5 sont confrontées à des problématiques de recrutement sur ce dernier trimestre. Un plein-emploi chez les cadres qui n’est plus une fatalité.
Des entreprises qui tempèrent leurs intentions de recrutement de cadres
L’incertitude économique et le contexte actuel : la crise sanitaire, la guerre en Ukraine, une forte inflation, une situation internationale incertaine, les difficultés d’approvisionnement … autant de facteurs qui marquent un léger recul sur le nombre d’embauche de cadres en France. La situation géopolitique actuelle pèse sur l’emploi des cadres en France et les entreprises sont moins nombreuses à vouloir embaucher un cadre. Sur ce dernier trimestre, les entreprises surmontent de nombreuses difficultés pour faire aboutir leurs recrutements. Si on se réfère au dernier baromètre de l’APEC, c’est une tendance qui se poursuit et qui incite les employeurs à la prudence. En effet, 38 % des entreprises jugent les recrutements de cadres sur ce dernier trimestre 2022 très difficiles, soit 11 points de plus qu’au trimestre précédent.
Des cadres qui ont de nouvelles préoccupations et exigences
Depuis la crise sanitaire à laquelle nous avons fait face, les cadres et cadres dirigeants ont de nouvelles exigences. On parle souvent de télétravail, synonyme pour beaucoup d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Nos consultants font régulièrement face à des candidats qui abordent cette question du télétravail dès le premier contact. Parfois, si le télétravail n’est pas proposé ni toléré, alors c’est rédhibitoire pour eux.
Sans surprise, la question de la rémunération arrive rapidement comme deuxième préoccupation. À date, les salaires et le pouvoir d’achat s’inscrivent au cœur des préoccupations des cadres (63 % se disent inquiets). Interrogés par l’APEC, 49 % souhaitent augmenter leur rémunération (+13 points VS août 2021) alors même qu’ils sont 33 % à ne pas se satisfaire de leur salaire actuel (+6 points VS mai 2022). Les moins de 35 ans sont ceux qui affichent la plus forte baisse de satisfaction (un chiffre record : 58 %, -13 points VS mai 2022). L’inflation et le pouvoir d’achat posent fatalement la question des salaires, et les cadres comme tous les salariés n’échappent pas à ces préoccupations. Face à la hausse du coût de la vie, les cadres sont nombreux à faire appel à des augmentations significatives et collectives ; plutôt qu’à des augmentations liées aux performances individuelles. Les candidats deviennent de plus en plus exigeants sur la rémunération, ce qui accentue les tensions de recrutement. Un enjeu de taille pour les entreprises, qui doivent à la fois recruter et fidéliser leurs collaborateurs.
Néanmoins, un marché de l’emploi toujours dynamique
66 % des cadres se disent inquiets de la situation économique du pays et 22 % se préoccupent de la santé économique de leur entreprise. Malgré tout, dans le baromètre de l’APEC, certains indicateurs restent au vert, comme les intentions de mobilité professionnelle des cadres qui se maintiennent. En effet, 34 % des cadres ont pour projet de changer d’entreprise dans l’année qui vient ; les cadres occupant un poste dans le secteur de la construction et du commerce sont les plus enclins à bouger. Aujourd’hui, le changement d’entreprise est encore considéré comme une opportunité plutôt qu’un risque. D’autant que le nombre d’offres d’emploi de cadres continue à progresser. Les recruteurs continuent de rechercher des compétences cadres, notamment dans le secteur de l’industrie qui enregistre une forte hausse avec +32 % soit plus de 5 000 offres à pourvoir. Et le volume d’offres d’emploi disponibles recensées sur les jobboards comme l’APEC est supérieur à son niveau d’avant crise, +18 % par rapport au 2e trimestre 2019.
Dans ce contexte, la chasse de tête est indéniablement la méthode efficace pour tous les recrutements
La chasse de têtes est désormais un outil indispensable pour les entreprises qui subissent les difficultés de recrutement évoquées précédemment. Notamment pour trouver les candidats occupant des postes structurellement en pénurie. Pour les recruteurs comme le cabinet Potentiel, la recherche de profils par approche directe est le moyen le plus efficace de toucher et atteindre les candidats appartenant au marché caché, soit près de 40 % des profils. Et par conséquent d’élargir considérablement le réseau de recherche et le potentiel de candidats.
En tant que cabinet de recrutement ayant recours aux différentes plateformes digitales d’annonces en ligne, nous avons constaté un affaiblissement des candidatures et un désintérêt de la part des candidats. La candidature en un clic, que vaut-elle ? La chasse de tête étant fondée sur l’échange humain et qualitatif, permet encore de capter l’attention de candidats parfois désinvestis ou absents de ces plateformes en lignes. Cet échange permet de motiver un cadre, de créer de l’intérêt pour une nouvelle opportunité évolutive dans sa carrière et de quitter la sécurité de son emploi actuel pour une nouvelle aventure professionnelle. La chasse de tête, ou encore approche directe, permet de contrer les difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises françaises sur cette fin d’année.
D’autres solutions existent : nos recommandations pour attirer les talents
Comprendre les tensions liées au contexte actuel, accompagner les entreprises dans leurs critères de recrutement et trouver votre futur talent : c’est notre métier. Néanmoins, vous pouvez mettre en place différentes actions pour donner envie aux potentiels candidats de rejoindre votre entreprise. Pour cela, prenez connaissance de notre article Comment booster l’attractivité de son entreprise pour attirer les meilleurs talents. Et pour un recrutement 100 % réussi, il faut une intégration réussie. Pour atteindre vos objectifs, vous devez préparer et soigner l’arrivée de vos nouveaux collaborateurs. Favoriser le processus d’onboarding pour démarrer l’expérience positivement. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article Comment bien gérer l’intégration d’un nouveau collaborateur.